Pourquoi j’écris ?

La rencontre : comment tout a commencé

Ma première histoire, mon souvenir est bien trop lointain pour que je distingue s’il s’agissait d’un premier roman ou d’une nouvelle, je l’ai écrite à l’âge de six ans. Elle s’appelait Trahisons et parlait vaguement de Brian, Tamara et d’une certaine Anita.

 Je pense que j’avais le cerveau déjà bien grillé par les Beverly Hills, Hartley Cœur à vif 

et autres consorts dont mes sœurs et moi nous délections plus jeunes. Ne me demandez pas quel était le synopsis, je n’en ai aucune idée mais le titre en dit déjà long sur l’état d’esprit. Si jeune et déjà si lucide sur le vice des êtres humains.

La lune de miel : j’aime lire et écrire

Mon histoire d’amour avec l’écriture est étroitement liée à ma relation avec la lecture. Plus jeune, j’adorais lire et  je cherchais la moindre occasion pour tenir entre mes mains un bouquin et humer l’odeur du vieux papier. Je me souviens de moi séchant mes cours de danse contemporaine pour m’asseoir à la bibliothèque municipale et dévorer des livres et des BD.

Côté écriture, j’écrivais tout ce qui me passait par la tête. Écrire m’a toujours permis de m’évader, de me retrouver jalousement dans ces univers secrets que j’avais créés. Écrire m’a aussi permis de mettre des mots sur mes émotions, d’avouer des sentiments que ma langue n’osait prononcer. J’avais un faible pour les lettres, cet amour épistolaire me donnait la sensation de vivre des tragédies grecques. J’en ai écrit pour un ancien amour, j’ai couché des mots sur un papier au stylo plume dont je brûlais les bouts. J’en ai également écrit pour une ancienne amie.

La rupture : comment on s’est quitté…

En grandissant, je m’éloigne de l’écriture, range ma plume dans son boîtier et laisse mes livres prendre la poussière sur les étagères. En classe prépa, l’overdose d’écriture et de lecture ont raison de mes premiers amours. Les milliards de dissertations me donnent des cloques aux doigts, le gavage intellectuel me donne des hauts-le-cœur. Ce désamour durera cinq longues années.

…Pour mieux se retrouver : le déclic

C’est lors de mon échange universitaire en Chine, il y a trois ans, que je renoue avec l’écriture. L’idée de mon premier roman germe mais je ne commence à l’écrire que l’année suivante. En parallèle, j’obtiens mon Master 2 en marketing digital et commence à travailler. Malgré toute ma bonne volonté, je ne parviens pas à écrire suffisamment à mon goût : les gros horaires, le stress, le froid, les voisins. Toutes les excuses y passent mais le constat est le même : j’ai dû mal à coucher une seule ligne.

Il y a deux mois pendant mon voyage de noces au Mozambique (qui est au passage un pays magnifique), j’ai le déclic. Une vingtaine d’heures d’affilée en bus à travers le pays m’ouvre les yeux. J’ai toujours aimé écrire et comme je ne fais pas les choses à moitié, j’ai décidé de quitter mon boulot et de me consacrer entièrement à ce qui me motive réellement : écrire. Depuis deux mois, mes journées sont les mêmes mais j’ai vraiment la sensation de m’être réappropriée ma vie, de mener enfin l’existence dont j’ai toujours rêvé celle de devenir écrivain.

Pourquoi j’écris ?

J’écris parce que j’adore ça, parce qu’inventer des histoires me fait palpiter et parce qu’après la mienne, j’en ai une tonne d’autres encore à vous narrer. J’y mets tout de moi : mes doutes, mes joies, mes peines, mes colères, mes luttes, tout ce qui fait de moi une personne vraie et entière.

Et vous racontez-moi votre histoire avec l’écriture en commentaire.

 

8 réflexions sur “Pourquoi j’écris ?

    1. Ahah oui j’avais vraiment six ans. J’étais l’une des dernières d’une grande famille et je matais les mêmes programmes que mes grandes-sœurs qui elles étaient effectivement ado à l’époque : Melrose Place, Model Inc,… tout y est passé.

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      1. Je comprends mieux.
        J’ai aussi écrit mes premiers textes assez jeune (huit ans), mais je n’avais pas le droit de regarder la télévision (du reste, ces séries n’existaient pas encore), alors j’étais encore innocente à l’époque (ça a changé vers mes dix ans, quand, à la bibliothèque communale, il n’y avait plus de livres intéressants pour moi au rayon enfants et que je suis passée chez les adultes).

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