J’ai terminé le premier jet de mon roman

Souvenez-vous dans cet article je vous disais à quel point je peinais à finir le premier jet de mon roman. C’est chose faite, à présent. Je l’ai terminé samedi dernier à 4h du matin avec une bouteille de Pineau posée à côté de moi. Elle m’a accompagnée tout le long de cette journée marathon où je me suis jurée de mettre un point final à ce roman.

Vous ne pouvez pas imaginer (à part si vous avez déjà fini un roman) dans quel état d’euphorie j’étais en tapant frénétiquement les dernières phrases de ce livre. Durant cette longue année, il m’en aura fait voir de toutes les couleurs. Je serais passée par l’excitation de la lune de miel : la phase où tout va bien, où les premières pages s’écrivent seules, où toute inspiration vient à moi sans le moindre effort. Je serais passée par le doute qui m’a assailli vers le milieu du roman. Cette période est horrible. L’excitation du début est redescendue, je me retrouve seule face à mon manuscrit, je peine à trouver l’inspiration. Les mots sont raturés, gribouillés. Bref, je patauge. Puis, je finis par douter de mon style, de mon intrigue et ce roman me paraît nul.

Cependant, à aucun moment l’envie de tout arrêter ne m’a traversé l’esprit. J’aime aller au bout des choses et je m’étais faite la promesse de le terminer. Je me suis juste octroyer quelques pauses, de longues parfois, et j’ai pu avancer sur d’autres projets d’écriture. Ça m’a permis de souffler un temps et de prendre du recul sur mon livre. J’ai retravaillé le plan, peaufiné certains détails et me suis remise à l’écriture de mon roman.

Et puis, il y a surtout eu des moments plus agréables, ceux où j’écrivais, le sourire aux lèvres, à mon bureau alors que l’open space était plongé dans le noir et que tout le monde avait déserté les lieux. Les fous rires, les moments d’émotions…Toutes ces petites choses ont rendu cette aventure si intense.

Mais déjà c’est quoi ce roman ?

Pour le moment ce roman a un titre provisoire que je ne vous dévoilerais pas parce qu’il y a de fortes chances qu’il saute et surtout j’ai peur qu’il prête à confusion. Le thème central de ce roman est la pression sociale du mariage; comment celle-ci influence nos choix de vie. J’ai eu l’idée de cette histoire il y a deux ans et demi quand j’ai vu beaucoup de femmes de mon entourage approchant la trentaine prendre des décisions hasardeuses sous cette fameuse pression. J’ai eu envie de faire passer mon message et ma vision des choses sur cette question épineuse. J’ai également eu envie d’aborder d’autres thèmes. J’ai mis beaucoup de moi dans cet ouvrage, des anecdotes qui ont ponctué ma vie.

Quelles difficultés j’ai traversé pour l’écrire ?

Je suis passée par beaucoup de phases avec ce roman mais trois points m’ont vraiment freiné dans l’écriture de celui-ci.

Mon temps de recherche

Pendant une grande partie du roman la vie de mon héroïne dans une grande école parisienne que je n’ai pas moi-même fréquentée. J’ai recueilli énormément d’informations sur celle-ci pour construire une intrigue cohérente avec les lieux de prédilection, les cours, les relations sociales, etc…Pour ça je me suis beaucoup aidée d’internet, du site de l’école et des articles relayant des infos sur elle. J’ai également interrogé des personnes qui ont fréquenté cette école pour être au plus juste. J’ai également lu un bouquin, écrit par une ancienne diplômée, dont l’intrigue se déroulait au sein de cette école. C’était important pour moi que les personnages ainsi que tout l’univers des études supérieures de mon héroïne soient au plus proche de la réalité. Par ailleurs, j’écrirais un article sur l’importance des recherches pour un roman.

Le travail

Nous sommes beaucoup d’écrivains à avoir une activité professionnelle à côté qui mobilise au moins trente-cinq heures de boulot par semaine, voire plus dans mon cas. Il était très souvent compliqué de se dégager du temps pour écrire. J’ai tenté de me lever plus tôt le matin, ça a marché une semaine. Le soir, je m’étais engagé à écrire au moins dix minutes par jour et ce même si j’étais éreintée. J’ai tenu un mois. J’écrivais parfois lors de mes pauses déj mais pour la sociabilité au boulot ce n’était pas génial donc je le faisais une fois par semaine et encore. En bref, j’ai fait plusieurs tentatives qui se sont toutes soldées par des échecs. J’avançais mais pas assez vite à mon goût. Mon conseil, c’est de ne pas vous prendre la tête, vous avancerez à votre rythme. Même si vous n’écrivez que dix minutes par jour c’est toujours mieux que rien. Au bout du compte, vous finirez votre roman parce que vous n’aurez pas cessé d’écrire.

La distraction

Que celui qui n’a jamais manqué de concentration me jette la première pierre. La distraction c’est tout ce qui vous détourne d’une tâche que vous devriez réaliser. Mes bêtes noires actuellement ce sont les réseaux sociaux (Twitter principalement) et Netflix. Des notifications sur mon téléphone peuvent me faire interrompre ma session d’écriture pendant dix minutes au moins. Quand ces interruptions deviennent intempestives, je décide d’éteindre mon téléphone et de le mettre loin de moi pour me concentrer davantage sur mon roman. J’ai également réduit Netflix à une ou deux heures par jour uniquement. Je trouvais ça stupide de tout arrêter étant donné que regarder des séries et/ou des films reste une belle source d’inspiration.

Je finirais avec cette citation de Darlene Schacht

Pendant que je perds mon temps à regarder la télé ou à jouer sur Facebook les autres écrivains écrivent leurs romans.

Et maintenant c’est quoi la suite ?

Du repos et une phase de réécriture

Ne craignez pas d’écrire de la merde car la merde fait un excellent engrais. Jessica Brody

Vous le savez, un premier jet n’est jamais très glorieux et vu comment j’ai terminé le mien (cf la bouteille de Pineau à moitié fini), un travail de réécriture de longue haleine m’attend. Mais avant d’attaquer cette phase il est recommandé de laisser son roman en jachère. Ça tombe bien après l’avoir vu pendant un an, il était temps qu’on se sépare pour mieux se retrouver. Ne pas entamer directement la phase de réécriture permet de prendre du recul, de la hauteur, de ne plus avoir en tête le roman. Ainsi je peux le relire avec un œil neuf. Comme j’envisage de vous embarquer avec moi dans cette aventure. Je vais bien évidemment vous faire un article sur cette phase, sur comment je m’y prends, etc… Après plus d’un mois de pause, je pense d’abord le relire à tête reposée et puis entamer la réécriture. Je n’en ai pas du tout fini avec ce manuscrit, bien au contraire, je n’en suis qu’au début de mes peines.

Et pendant un mois je vais faire quoi ?

Je vais commencer à réécrire mon recueil de nouvelles, à le corriger et me concentrer à fond sur lui pendant ce mois.  

Et j’ai une nouvelle idée de roman qui m’est venue lorsque je voulais participer à un concours de nouvelles. Ce nouveau roman était à la base une nouvelle mais que je ne trouvais pas assez exploitée et dont l’intrigue, après mûres réflexions, ne convenait pas à ce court format. J’ai donc choisi de la réadapter et d’en faire un roman. Je ne pense pas qu’il dépassera les 50 000 mots voire les 40 000 mots, ce sera donc assez court. Tout ce que je peux vous dire pour le moment c’est que ce sera un roman assez léger avec une intrigue policière qui se déroulera dans une salle de sport. Maintenant que je l’écris ça paraît assez étrange mais je vous assure que ce sera assez drôle.

Dernier point : le petit cadeau

Je vous expliquais à quel point il était important de récompenser ses petites victoires et pour moi terminer un roman en est une qui méritait bien son petit cadeau. Alors, j’ai craqué pour cette nouvelle paire d’Air Force 1 Sage qui est juste trop canon en plus d’être dans la tendance avec ses empiècements léopard et sa plateforme. J’en suis tombée amoureuse dès que je les ai vues en magasin. Pour la petite histoire cette paire fait partie de la collection exclusive de Nike dessinée par 14 femmes designers.

Voilà j’espère que cet article va également vous motiver à finir ce premier jet qui s’éternise et que vous aurez l’occasion de lire très prochainement le mien.

Et vous ? Avez-vous déjà fini un premier jet de roman ?

Crédit photo : RawPixel, Yeah sur Unsplash

7 réflexions sur “J’ai terminé le premier jet de mon roman

  1. Hello ! Bravo pour ton roman ! ^^
    Juste un petit truc : je pense que le cadeau après avoir fini d’écrire son roman, c’est d’avoir un roman terminé et non de s’acheter quelque chose sans aucun rapport avec. Enfin c’est ma vision à moi. 😉

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