Ça devait bien arriver un jour ! Et pourtant même en y étant préparé, la critique négative, la mauvaise note fait toujours mal. Et la toute première de ma courte carrière d’autrice me pique particulièrement. Elle me contrarie parce qu’elle est tombée comme une sanction sans que je ne comprenne vraiment ce qui a pêché dans mon livre.
J’accepte que mon recueil de nouvelles Si J’avais Su ne puisse pas plaire à tout le monde. Même si j’avais écrit un chef-d’œuvre, il n’aurait pas fait l’unanimité. Il suffit d’aller voir les notes et commentaires de votre roman préféré et vous remarquerez bien que malgré toutes les qualités que vous louez à ce roman, certains n’ont pas apprécié leur lecture. Et c’est normal ! Les goûts et les couleurs toussa toussa.
Alors vous me direz pourquoi je viens me plaindre ? Je me plains parce que cette personne attentionnée a plombé la note moyenne de mon recueil et que je n’ai pas eu d’explications. Pas de reproches qui me permettraient de m’améliorer en tant que jeune autrice, pas de critique constructive sur laquelle je pourrais m’appuyer pour affuter ma plume. La bonne critique comme la mauvaise est essentielle car elle nous aide à progresser. Malheureusement, telle une gosse qu’on aurait recadrée, j’ai ma sanction, mais sans comprendre pourquoi j’ai été punie et c’est extrêmement frustrant.
C’est frustrant parce que j’y ai mis mon être, j’y ai consacré du temps, de l’argent. Écrire un livre, même un recueil de nouvelles d’une centaine de pages est un travail de longue haleine. J’aurais aimé au moins un petit commentaire pour comprendre cette note terrible : 1 étoile. On donne 1 étoile lorsque l’expérience a été catastrophique et traumatisante. Soyons honnêtes ! Les explications n’auraient peut-être pas arrangé les choses, bien au contraire, mais tout de même. C’est comme être quitté du jour au lendemain sans savoir pourquoi. Une justification ça aide, ça met du baume au cœur, ça permet de rebondir, d’avancer.
Bon rassurez-vous, je vais plutôt bien et n’ai pas non plus envie de me jeter sous un train ou de me laisser porter par le courant. Quand j’ai vu cette note, mon premier réflexe a été d’envoyer un message à quelques proches avec une grosse capture d’écran. Ensuite j’ai réfléchi à me commander un Uber Eats pour passer la pilule alors que je fais actuellement très attention à mon alimentation. Et après, je me suis dit que le mieux était de vous en parler à vous, de pleurer sur vos écrans et de tirer de ce douloureux moment une leçon positive.
Si vous êtes déjà publié.e ou envisagez de publier, sachez que la mauvaise critique est inévitable. Je le répète, vous ne pouvez pas plaire à tout le monde. Partant de ce principe, il y aura bien quelqu’un dans ce monde qui n’appréciera pas votre livre. Le plus important quand vous recevez une critique négative c’est de l’accepter (dixit la fille qui était en train de chouiner 10 lignes plus haut parce qu’elle a reçu une première mauvaise note). Oui, en théorie, s’il s’agit d’une critique constructive, c’est-à-dire que le lecteur explique point par point ce qui ne lui a pas plu (l’intrigue, les personnages, les incohérences, etc.), vous devez l’accepter et en prendre note pour vous améliorer. Les critiques constructives surtout si elles sont nombreuses vous permettent de relever les faiblesses de votre roman et de veiller à les corriger dans votre prochain livre.
Sachez que lorsque vous décidez de publier votre livre, il ne vous appartient plus. Dès lors que vous acceptez de le soumettre au regard critique de lecteurs amateurs et/ou professionnels, vous vous exposez au risque d’être critiqué.e parfois de manière plus ou moins violente. Et malheureusement, c’est le jeu. Alors bien sûr, je vous conseille d’ignorer les commentaires non constructifs, insultants, etc., mais de tout de même prêter attention à ceux qui sont argumentés. Et puis comme l’a si bien dit le rappeur Youssoupha : « N’écoute pas les critiques constructives de ceux qui n’ont jamais rien construit ». Alors, passez votre chemin s’il n’y a pas d’argumentaire, d’explication.
Gardez à l’esprit que la critique fait partie du game et qu’elle ne vous tue pas. Bien au contraire, elle peut vous rendre plus fort, si vous choisissez de l’utiliser à bon escient. Et puis ce n’est pas parce que 2/3 personnes ont critiqué votre roman que votre carrière d’écrivain.e est foutue. Regardez E.L James, sa fameuse trilogie 50 nuances de Grey s’est fait torpiller et pourtant cela ne l’a pas empêchée d’en écouler des millions d’exemplaires et d’avoir la tant convoitée adaptation cinématographique. À l’heure où je vous parle, elle ne doit absolument pas se soucier des milliers de commentaires qui descendent son livre.
Par ailleurs, ne le prenez pas personnellement (oui oui en l’espace de deux paragraphes j’ai gagné en sagesse). La mauvaise critique est sur votre livre, pas sur vous. Alors oui, l’écriture fait partie intégrante de vous. Ce sont parfois vos tripes que vous avez littéralement mises dans votre œuvre, mais il faut comprendre que la critique est portée sur votre récit et pas vous à proprement parler.
Dernier point et non des moindres, ne vous laissez pas abattre. Ça arrive à tout le monde de faire face à une mauvaise critique. L’important est que vous ne renonciez pas à écrire et à publier vos ouvrages. Concentrez-vous sur vos lecteurs.rices fidèles, ceux qui ont apprécié votre livre pour vous remonter le moral si celui-ci est au plus bas. Si vous êtes assez sensible et êtes facilement touché.e par les critiques, je vous conseille de vous constituer un recueil des meilleurs critiques reçues pour vous souvenir qu’à-côté de cette mauvaise critique 100 000 autres existent et sont tout aussi valables si ce n’est plus.
Ce n’est jamais agréable d’être critiqué, mais cela ne doit pas être un prétexte pour tout abandonner. Tirez-en toujours le meilleur. Dans mon cas, j’ai choisi d’écrire un article que je n’avais initialement pas prévu et je me sens beaucoup mieux. Je n’ai qu’une envie à présent c’est de me remettre à l’écriture pour ne pas rester sur cette mauvaise note.
Et vous ? Avez-vous déjà fait face aux critiques négatives ? Comment les avez-vous gérées ? Dites-moi tout en commentaires.
Mon soutien total ! La critique est facile dit-on, ce n’est pas faux. J’ai, il y a plusieurs années participé à un concours de nouvelles, placée 33ème sur plus de 120 participants j’était contente de ma petite performance. J’ai donné le texte en lecture à une personne qui m’est chère et sa conclusion fut : « c’est gentillet ». La claque. J’avoue avoir été vexée sur le coup mais cela ne m’a pas empêché de participer une autre fois et d’avoir été choisie 30ème sur les 120 et quelques participants. J’avoue n’avoir fait lire à personne ce texte. Haut les coeurs, soyez vous même, c’est parfait comme ça ! Belle journée !
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Merci du soutien Michèle ! Belle journée à vous aussi ! Le plus important ne jamais rien lâcher.
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Je n’ai jamais publié mes poèmes (1 par jour). Ils sont classés dans de gros classeurs par année. Donc peu de critiques acerbes sauf une : copier/collé ! Continue d’écrire et de publier. Bonne journée Daniel
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Bonjour, les retours de lecture négatifs font partis des sujets « tabous » et souvent, amènent des conflits et incompréhensions lors de discussions.. 😦 Je ne suis que lectrice mais j’entends parfaitement qu’un ou une auteur(e) soit touché(e) lorsque celle-ci n’est pas constructive, qu’elle soit là pour descendre simplement l’auteur(e). Je pourrais en parler des heures, mais tout ce que je peux vous dire – comme cela entre 2 lignes – c’est qu’effectivement, si cette note n’a aucune justification, de ne pas en tenir compte ! Surtout sur Amazon (c’est cela ? ) où ce n’est pas du tout un lieu de partage littéraire mais bien un site de vente (de tapis), les acheteurs notent aussi la livraison/réception. Donc si votre livre est bon mais que la livraison a été nulle, l’acheteur mettra une mauvaise note. Je pense, de mon petit avis de lectrice, que pour juger d’un livre, les site littéraires (babelio ou autre exclusivement dédiés à cela) sont bien plus utiles. Vous avez de ‘vrais’ lecteurs qui vont réellement juger votre livre et écrire leur ressenti sur l’histoire. Bien sûr, là aussi, vous n’êtes pas à l’abri d’une critique négative mais si le lecteur est sérieux, elle est en générale expliquée, argumentée. Comme vous dites, de quoi vous aider à progresser si besoin.
Pour avoir la chance de discuter avec des auteurs AE, je comprends bien votre mal lors d’un avis négatif injuste.. essayez de ne pas en tenir compte car ces personnes sont là juste pour faire du mal. Ce ne sont pas de vrais lecteurs (ce n’est que mon avis et je l’assume ! )
Je vous souhaite une très bonne continuation 🙂
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Merci Félicie de votre soutien et vos propos sont très justes. Et oui comme vous le voyez j’ai décidé de ne pas accorder plus d’importance à cette étoile et de continuer à faire ce que j’aime : écrire. Belle journée à vous
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Les notes de mon roman préféré, c’est quitte ou double : il y a ceux qui ont adoré et ont mis 5 étoiles et ceux qui ont failli abandonner et ont trouvé ça bof. J’adore quand ça arrive parce que ça veut dire qu’on peut faire un effet wouah. Alors que si tout le monde met 3 étoiles, ça veut dire que c’était un livre sympa à lire mais oubliable. J’adorerais réussir à écrire un livre « effet wouah » mais pour que ça arrive il faut accepter que 50% des lecteurs détestent !
Je suis d’accord sur le fait de lire les critiques constructive et de les prendre en compte si les mêmes reviennent beaucoup, mais toujours avec ce recul, c’est-à-dire que par exemple, si je prends Ayesha, beaucoup ont critiqué le fait qu’un grand nombre de chose n’est pas assez expliqué : normal : ils ont poussé le show don’t tell à l’extrême, mais c’est aussi ce qui fait la force du livre. Donc même dans une critique constructive il faut trier pour garder ce qui paraît juste et refuser de changer ce qui est « notre style » ou « notre choix artistique ». C’est dur à faire mais important parce que, si on ne peut pas plaire à tout le monde, on ne peut pas DÉPLAIRE (désolée, je sais pas si je peux mettre en italique, du coup on dirait que je te gueule dessus…) à tout le monde ! Et aussi : il faut se plaire à soi !
Je suis aussi parfaitement d’accord sur le fait de ne pas le prendre personnellement : même si on met beaucoup de soi dans une œuvre, elle reste un travail, une production, pas notre personne ! (et en plus on peut ne pas aimer un travail et aimer la personne qui l’a fait : je pense notamment à une interview d’Orelsan qui diait que sa petite-amie n’était pas une fan !)
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Merci pour ce commentaire ! Je partage totalement ton opinion évidemment tout n’est pas à comprendre et il faut savoir trier entre le choix artistiques et les véritables « erreurs ». Et moi aussi qu’est-ce que j’aimerais écrire un roman whaouh 😍😍😍 dans quelques années peut-être 😉
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