Défi du jour : écrire une romance de Noël
Que serait Noël sans romance et histoire d’amour ? Aujourd’hui, le but du jeu est d’écrire une romance de Noël.
Comme d’habitude quelques petites règles à respecter :
- Relever ce défi avant 23 h 59
- Partager sa contribution en postant en commentaire le lien de son texte ou en postant sur les réseaux sociaux avec le hashtag #defi30joursecriture. N’hésitez pas non plus à faire part de vos impressions sur le défi du jour en commentaires et/ou sur les réseaux sociaux.
- Pas de restriction de mots. Mais je veux du happy ending !!!!
- Pas de restriction de temps si ce n’est la journée pour réaliser ce défi. En gros, ce texte ne doit pas être écrit en 30 minutes maximum par exemple.
Je vais comme pour les précédentes éditions mettre à jour l’article pour poster mon texte du jour. J’y ajouterais également les vôtres tout au long de la journée. Étant donné que je travaille également, je ferai mon maximum pour poster tous vos textes, mais n’hésitez pas à me relancer si j’ai omis le vôtre.
Hâte de pleurer en lisant vos belles histoires d’amour
Ma contribution (désolée pour les fautes)
Ninsia était réglée comme une horloge suisse, surtout en période d’examen. Elle mettait son réveil à 6h précises, puis buvait un grand verre d’eau. Quinze minutes plus tard après avoir perdu son temps sur les réseaux sociaux, elle posait ses pieds sur le grés cérame froid de sa studette et courrait jusqu’à la salle de bain où elle écoutait le doux ruissellement de l’eau sur sa peau. C’est à cet instant qu’elle manquait toujours de retomber dans un profond sommeil. Si l’eau n’était pas brûlante à s’en démanger la peau, elle s’affalerait certainement dans la baignoire pour récupérer les dernières heures de sa nuit.
Ninsia quittait son domicile à 7h30. Malgré toutes ses précautions elle filait toujours sur le pas de course, à moitié dévêtue sous un vent glacial qui gèlerait même les enfers.
Cinq jours d’examen blanc en conditions réelles pour préparer le concours aux écoles d’ingénieurs. Ninsia n’en était qu’au deuxième jour et elle avait déjà envie de se jeter sous les roues du RER de 7h42 qu’elle guettait. Pour tuer l’attente à défaut de se tuer elle-même, elle achetait au Paul de la gare une tarte au citron et un café qu’elle sirotait sur le quai. Son regard jonglait alors entre les travailleurs pressés, les accros du smartphone plongés dans leur mobile, les élèves désabusés qui donnerait tout pour être dans leur lit. Puis, elle se tourna vers les escaliers où une autre vague d’usagers déferla sur les quais, et au milieu du flot de voyageurs elle le perçut lui. C’était la deuxième fois qu’elle le voyait. Ninsia y prêta attention quelques secondes avant de retourner au spectacle des passagers du RER. Plus intéressant ! Pourtant cette fois-là son regard s’attarda de nouveau sur lui, comme si elle l’estimait ne pas l’avoir assez détaillé sous toutes ses coutures. Et en y regardant de plus près, derrière ses lunettes se cachait un regard perçant qui une fois posé sur elle la désarçonna complètement. Une fine moustache épousait ses lèvres charnues qui s’étaient étirées en un sourire quand il croisa son regard. La honte ! Est-ce qu’il l’avait remarquée l’observer avec autant d’aplomb ? Heureusement, le train qui faisait vibrer le sol approchait et elle pourrait s’éclipser en douce. Quand les portes s’ouvrirent Ninsia se précipita à l’intérieur du RER quand lui y entra également deux wagons plus loin. Entre deux exos de probabilité elle repensa à celui qu’elle appellerait désormais le bel inconnu de 7h42. Elle avait d’abord pensé le surnommer le BG du RER de 7h42, mais celui-là dégageait une aura différente du simple beau garçon qui n’avait que pour seul atout sa beauté et qui en abusait parce qu’il n’avait que ça à offrir au monde. Non, le bel inconnu en plus d’être charmant, semblait détenir les mystères de ce monde, être doté d’un esprit aussi vif que son regard promettait.
Ce qui avait de bien dans la routine c’est qu’elle contraignait Ninsia à être sur le quai du RER à 7h30 chaque matin, un gobelet de café dans la main gauche et une tarte au citron dans la main droite. Puis à 7h35 le bel inconnu débarquait. Un peu plus chaque jour, ils semblaient réduire la distance qui les éloignait. Lundi, ils s’étaient rencontrés et totalement ignorés. Mardi, ils s’étaient regardé et adresser un sourire. Rectification, il lui avait souri et elle en véritable froussarde avait creusé son regard dans le sol. Mercredi, au lieu de se tenir à deux wagons comme d’habitude le bel inconnu s’était rapproché d’un wagon. Jeudi, rien de plus que des sourires et quelques regards en coin.
Vendredi serait sa dernière chance. Ninsia se languissait d’aller lui parler, mais elle n’en ferait rien. On ne courrait pas après les garçons, et même si ce garçon était le bel inconnu. Il ne restait quelques jours avant Noël. Peut-être aurait-elle droit à son miracle.
7h30 – Accusant le coup de cette semaine intense d’examens qui s’achevait, Ninsia descendit lentement les escaliers de la gare. Agrippée à la main courante, elle craignait de manquer une marche, aussi elle se concentra sur ses pas tout en se dirigeant vers la boutique Paul. Soulagée d’avoir descendu les marches en un seul morceau, elle releva aussitôt la tête. Le bel inconnu se tenait droit devant elle cinq minutes avant son arrivée officielle à 7h35.
— Je me suis levé un peu plus tôt pour te l’offrir moi-même, moi c’est Lionel, lança-t-il en lui présentant le café qu’il tenait dans la main gauche et la tarte au citron dans la droite.
Très beau thème !
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Merci Janelle !
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