Il y a quelques semaines de cela, j’avais une discussion avec un membre de ma famille sur la procrastination et sur toutes les balles qu’on se tirait dans le pied consciemment ou inconsciemment et qui nous empêchaient d’atteindre nos objectifs. Bien souvent ce ne sont pas les circonstances extérieures qui plombent nos projets, mais bien nous-mêmes.

C’est ce qu’on appelle l’auto-sabotage.

Qu’est-ce que l’auto-sabotage ?

L’auto sabotage est un comportement autodestructeur qui consiste grossièrement à torpiller tout projet aussi bien personnel que professionnel. On peut s’auto-saboter dans un projet d’écriture, au travail et même dans une relation amoureuse. L’auto-sabotage peut se manifester sous différentes formes, telles que la procrastination, l’évitement de situations difficiles, la critique excessive de soi-même ou la prise de décisions qui vont à l’encontre de nos désirs profonds. Comme dans mon cas, accepter un boulot à 1h30 de chez moi alors que je n’ai déjà pas assez de temps pour écrire.

Pourquoi nous sabotons-nous ?

L’auto sabotage est la résultante de causes plus graves telles que :

La peur de l’échec : nous pouvons avoir peur de ne pas réussir, de ne pas être à la hauteur des attentes, ce qui peut nous amener à nous autosaboter avant même de commencer inconsciemment nous réunissons les conditions pour que cet échec arrive et nous conforte dans l’idée que nous avions de nous-mêmes. Par exemple, si nous avons grandi dans un environnement où l’échec était mal vu ou stigmatisé, cela peut nous amener à nous saboter lorsque nous sommes confrontés à des défis.

La peur du succès : nous pouvons avoir peur de réussir, des responsabilités et des changements que cette réussite implique. Par exemple, on peut s’imaginer qu’être une grande romancière nous éloigneras de nos proches et nous condamnera à la solitude, aussi pour éviter ce scénario catastrophe, on se sabote.

Le manque de confiance en soi : Nous pouvons ne pas croire en nous-mêmes et en nos capacités, ce qui peut nous amener à nous autosaboter pour éviter de prendre des risques et d’aller au-delà de votre zone de confort.

Comment identifier l’auto sabotage ?

Il peut être difficile d’identifier l’auto sabotage car cela peut être un comportement subconscient. Cependant, il existe quelques signes qui peuvent indiquer que nous nous sabotons :

La procrastination : lorsque nous reportons des tâches importantes à plus tard, nous nous mettons dans une situation de stress et nous perdons du temps précieux. Je suis la première à user de ce moyen d’évitement. Combien de fois ai-je paressé devant une série parce que j’étais terrifiée d’écrire le roman que j’avais en tête.

La critique excessive de soi-même (l’auto-critique néfaste) : lorsque nous sommes trop durs envers nous-mêmes, cela peut nous amener à nous décourager et à abandonner nos objectifs. L’auto-critique néfaste fausse notre perception de nous-mêmes et de la réalité. Elle a tendance à agir comme un miroir grossissant sur nos défauts et diminue nos chances de réussite. « Je n’écris pas assez vite », « je ne vais pas y arriver ». Ce sont autant de croyance qui nous gênent dans la réussite de nos projets.

L’évitement de situations difficiles : lorsque nous fuyons les situations qui nous mettent mal à l’aise, nous nous privons d’opportunités de croissance et d’apprentissage. Nous préférons alors rester dans notre zone de confort.

Les décisions contradictoires avec nos désirs profonds : lorsque nous prenons des décisions impulsives ou à court terme qui vont à l’encontre de nos objectifs à long terme, nous nous sabotons. Nous savons pertinemment que la décision prise ne correspond pas réellement à nos objectifs, mais pour X ou Y raisons nous préférons nous entêter à suivre une voie qui n’est pas la nôtre.

Comment surmonter l’auto sabotage ?

Mais vous le savez, je ne suis pas pour le fatalisme et pour chaque problème, je pense qu’il y a toujours une solution. Alors si vous pensez vous saboter, voici quelques pistes pour vous en sortir.

Prendre conscience de son comportement : et oui comme pour toute addiction ou trouble du comportement, il faut poser le diagnostic. Il est important de prendre conscience de son comportement d’auto sabotage et de comprendre pourquoi nous agissons ainsi. Par exemple, je sais que mon principal frein est la procrastination parce que j’ai une peur terrible de l’échec. J’ai peur de ne pas être à la hauteur du message que je veux faire passer.

Identifier les déclencheurs : il est important d’identifier les situations qui nous poussent à nous saboter. Cela peut nous aider à mieux gérer ces situations à l’avenir. Pour reprendre mon cas, pendant des mois j’ai eu du mal à m’asseoir et à écrire. Je parvenais parfois à me booster et à reprendre l’écriture, mais ce n’était jamais régulier. Comprenez bien qu’écrire occasionnellement quand on souhaite être romancière n’est pas la bonne attitude à adopter. Mon déclencheur était l’acte d’écrire.

Fixer des objectifs réalisables : il est important de se fixer des objectifs réalistes et réalisables pour éviter de se décourager et de se saboter. Comme d’habitude, je vais prôner la méthode dite de l’éléphant celle qui consiste à découper le gros objectif en petits objectifs atteignables qui vont venir nourrir notre motivation et nous donner des petites victoires. Il vaut mieux se fixer d’écrire un chapitre par semaine ou écrire 10 minutes par jour au lieu de se focaliser sur l’écriture d’un roman tout entier. La perception n’est pas la même et l’objectif paraît beaucoup moins effrayant.

Apprendre à gérer son stress : le stress peut être un déclencheur majeur de l’auto sabotage. Apprendre des techniques de gestion du stress peut nous aider à mieux gérer ces situations. Au-delà de l’auto sabotage, le stress est vraiment le mal de notre siècle. Il est important de le gérer et de le réduire ne serait-ce que pour votre propre santé. Je ne suis pas sans vous rappeler que un stress majeur qui joue sur l’équilibre hormonal peut déclencher un cancer.

Prendre soin de soi : le dernier conseil mais pas des moindres. Prendre soin de soi est essentiel pour éviter de se saboter. Faire de l’exercice régulièrement, manger sainement, dormir suffisamment et faire des activités qui nous plaisent peut nous aider à nous sentir mieux dans notre peau. Ce qui est assez drôle c’est que quand je fais des recherches sur des sujets qui concernent la peau, les cheveux ou encore la fatigue et la concentration. Je retrouve toujours ce conseil d’hygiène de vie. Parfois, il n’y a pas 36 000 secrets. Une bonne hygiène de vie est la base de tout.

Et vous, avez-vous le sentiment de vous saboter ?