À présent que les défis sablier sont terminés, il a fallu trouver autre chose pour continuer d’écrire et d’écrire encore.
Défi du jour : écrire un texte où apparaît le dernier cadeau que l’on vous offert
Cette idée m’est tout simplement venue en choisissant un cadeau pour le départ d’une très bonne collègue. Les cadeaux sont la plupart du temps des objets de notre quotidien. Alors je trouvais ça intéressant de tisser une histoire autour d’eux, ou de leur faire une petite place dans nos textes. Pensez donc très fort au dernier cadeau que l’on vous ait offert et tentez soit d’écrire une histoire autour ou tentez de le faire apparaître dans votre histoire.
Bien sûr pour que cela soit plus drôle, votre cadeau ne doit pas être encore un cadeau dans votre histoire.
Pour info, mon dernier cadeau était mon cadeau de Saint-Valentin d’il y a un peu plus d’un mois. Un parfum Burberry dont je m’asperge à chaque occasion et que j’adore.
Si personne ne vous a jamais offert de cadeau ce dont je doute ou que vous ne vous en souvenez tout simplement pas, vous pouvez vous rabattre sur le dernier cadeau que vous avez offert à quelqu’un d’autre. Et si vous n’en avez toujours aucun souvenir. Ba je ne peux rien pour vous… prenez le premier objet sur lequel vous tombez dans votre salon.
Pourquoi ce défi est-il intéressant ?
Ce défi permet de faire preuve de créativité
Ci-dessous les règles de ce défi :
- Relever ce défi avant 23 h 59
- Partager sa contribution en postant en commentaire le lien de son texte ou en postant sur les réseaux sociaux avec le hashtag #defi30joursecriture. N’hésitez pas non plus à faire part de vos impressions sur le défi du jour en commentaires et/ou sur les réseaux sociaux.
- Pas de restriction de mots
- Pas de restriction de temps. Par exemple, votre texte ne doit pas être écrit en 30 minutes.
Ma contribution :
Il y avait longtemps que le nez de Séyoni était bouché, qu’il s’était coupé du monde et que depuis comme amputé, il avait perdu de son pouvoir. Elle ne sentait plus rien, comment aurait-elle pu vu qu’elle ne ressentait plus rien ? Il lui semblait que quand Koffi était parti, il avait emporté son cœur et certainement son nez avec lui. Ce nez, elle lui devait un peu tout. Il lui avait permis de traîner ses gambettes dans les soirées les plus sélectes de la capitale, de s’afficher avec les étoiles montantes de la mode, de travailler pour les plus grandes maisons de parfumeries, mais il n’avait pas réussi à le retenir, lui et aujourd’hui il la lâchait, elle. Depuis six mois, elle était incapable de proposer une composition exceptionnelle comme elle avait l’habitude d’en faire. Elle avait beau expérimenter de nouvelles notes, de nouvelles senteurs, plus lointaines, plus fruitées, plus fleuries, ses parfums lui semblaient tous mauvais, plus mauvais encore que les exhalaisons des égouts de Paris. Elle papillonnait entre les différentes maisons et derrière les portes, elle les entendait murmurer les vautours de velours sapés en Berlutti. Hier, ils l’encensaient, aujourd’hui ils la méprisaient. C’était comme ça dans le milieu. On ne vous pardonnait pas la moindre faute et les relations duraient le temps d’une saison automne-hiver.
On avait colporté toute sorte de rumeurs à son sujet. La plus drôle fut celle qui expliquait que son désert olfactif était dû à une rhinoplastie foireuse. C’était son amie mannequin, la seule qui lui restait d’ailleurs, qui lui avait confié, un soir, entre deux verres de rosé. Alors, quand son licenciement arriva Seyoni ne fut pas surprise. Pas une seule larme ne coula, elle en avait déjà bien versé pour sa rupture et pour son manque d’inspiration. Il ne lui restait plus de jus. Elle était fatiguée. Alors, elle prit ses affaires et partit là où les 18 montagnes l’entouraient. Soudain, le parfum lui apparut : une note de tête fruitée à l’essence de gingembre, une note de cœur à l’absolu de cacao et cette note de fond aux effluves d’épices. Séyoni sentit pour la première fois, depuis un long moment que son nez dégagé de l’air pollué pouvait de nouveau respirer.
Sinon, je vous invite à rentrer dans mes petits papiers pour recevoir ma newsletter mensuelle et recevoir gratuitement ma nouvelle Une Envie d’Expresso à 5 Euros qui fait partie de mon recueil de nouvelles Si J’avais Su.
Pas facile, pas facile. Au moins je peux dire que j’ai essayé ! Et ça fait remuer les méninges !
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C’est sûr, mais je l’ai trouvé trop mignon ton texte. Tu t’es bien débrouillé.
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