Aujourd’hui, je vous propose une autre variante du jeu des histoires créées à partir d’une image.

Défi du jour : écrire une histoire à partir d’une œuvre d’art  

Le défi du jour est assez simple puisqu’il s’agit d’inventer une histoire à partir d’une œuvre d’art. Pour info, l’art est pluriel et divers. Vous n’êtes pas obligé d’écrire une histoire sur le tableau de Mona Lisa. Vous pouvez par exemple vous inspirer d’art contemporain. Ce qui sera compliqué avec ce défi, ce sera de se réapproprier l’œuvre étant donné que l’artiste avait déjà une vision de ce qu’il avait voulu exprimer à travers sa création. D’autant plus s’il s’agit d’une œuvre très connue, vous devrez vous affranchir de ce que vous savez d’elle, de son histoire et des possibles interprétations que le domaine artistique en aura tirées pour faire la vôtre.

Pourquoi ce défi est-il intéressant ?

Ce défi permet de faire preuve de créativité en se réappropriant une œuvre d’art.

Ci-dessous les règles de ce défi :

• Relever ce défi avant 23 h 59  
• Partager sa contribution en postant en commentaire le lien de son texte ou en postant sur les réseaux sociaux avec le hashtag #defi30joursecriture. N’hésitez pas non plus à faire part de vos impressions sur le défi du jour en commentaires et/ou sur les réseaux sociaux.
• Pas de restriction de mots
• Pas de restriction de temps. Par exemple, votre texte ne doit pas être écrit en 30 minutes.

Lire le texte de Miss Avery

Lire le texte de Lucyle Maurice

Lire le texte de Celvie

Ma contribution :

J’ai choisi de tisser une mini scène autour de l’œuvre de street-art de Banksy, La Petite Fille au Ballon qui est une de ses plus célèbres œuvres. À l’origine, elle a été réalisée à Londres en 2002. Fait marquant cette œuvre a été mise aux enchères en 2018 et elle s’est autodétruite après avoir vendu, l’auteur de cette autodestruction est vraisemblablement l’artiste lui-même. Maintenant place à l’histoire, j’espère qu’elle vous plaira.

Après l’enterrement, Grand-mère l’avait conduite dans le pré de coquelicots dans lequel sa maman se roulait en boule plus jeune. Sa mère s’y dégourdissait les jambes chaque dimanche après avoir passé toute la matinée, genoux au sol, à prier le petit Jésus. Emma eut le sentiment que sa maman était toujours là, qu’elle n’était jamais vraiment partie et qu’elle suivait de ses grands pieds fins ses pas de bambin. Et puis, Grand-mère lui avait dit que le cœur de sa maman pendait au bout de sa ficelle. Alors Emma tenait fermement le ballon de peur qu’il ne s’envole et qu’elle lui échappe pour de bon. Après avoir cavalé quinze bonnes minutes, elles arrivèrent aux abords d’une clairière où des geais cajolaient et où le ruisseau qui s’écoulait lentement donnait l’impression que le temps s’était figé. Grand-mère inspira un instant comme pour gonfler tout son être de cette atmosphère apaisant, puis se tourna vers Emma.

— Il faut laisser partir Maman, ma chérie !

Emma ouvrit ses doigts délicatement. Alors le cœur rouge de sa maman commença à lui échapper. Elle était terrifiée. Comment allait-elle faire sans elle ? Elle ne pouvait pas lâcher. Pas maintenant. Elle se hissa sur la pointe des pieds et tendit la main pour rattraper le ballon, pour rattraper sa maman. Trop tard ! les yeux embués de larmes, elle le regarda, dans le ciel s’élever. Au moins hors de portée, son papa ne pourrait pas encore le lui crever.

Avez-vous déjà imaginé une histoire autour d’une œuvre d’art ?   

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