Défi 30 jours spécial écriture n°2 : Défi n°3

3e jour de défi et pour celui-ci j’ai eu envie de vous proposer une petite nouveauté.

Défi du jour : écrire un conte des temps modernes

Un conte est un récit de faits et d’aventures imaginaires. Quand on pense aux contes, on pense aux plus célèbres d’entre eux, ceux des Frères Grimm ou encore ceux de Disney. Moi, je me remémore très souvent les contes ivoiriens que ma mère avait l’habitude de me conter plus jeune. Aujourd’hui je vous propose également d’écrire un conte, mais un conte des temps modernes. Un conte avec une morale ou pas qui se déroule à notre ère contemporaine. Vous pouvez mettre un conte bien connu sous le prisme de la modernité comme vous pouvez choisir d’en inventer un tout autre, mais qui traite des problématiques que nous rencontrons.

Pourquoi ce défi est-il intéressant ?

Ce petit challenge oblige à faire preuve de créativité et à réinventer les codes d’un genre littéraire bien connu

Ci-dessous les règles de ce défi :

  • Relever ce défi avant 23 h 59
  • Partager sa contribution en postant en commentaire le lien de son texte ou en postant sur les réseaux sociaux avec le hashtag #defi30joursecriture.N’hésitez pas non plus à faire part de vos impressions sur le défi du jour en commentaires et/ou sur les réseaux sociaux.
  • Pas de restriction de mots
  • Pas de restriction de temps si ce n’est la journée pour réaliser ce défi. En gros, ce texte ne doit pas être écrit en 30 minutes maximum par exemple.

Bien sûr, je posterais mon texte avant 0 h, mais je ne peux absolument pas vous dire à quel moment de la journée, tout dépend de ma motivation et de mon inspiration.

Voilà bon courage pour ce 3e défi et à très vite.

Faites-moi part en commentaires de vos impressions sur le défi du jour.

Lire le texte d’Irène

Lire le texte de Lapinosor

Ma contribution

Gary qu’on appelait au village, Blégnon qui signifiait « on est toujours l’enfant de quelqu’un » faisait depuis quelques jours des rêves étranges qu’il avait confiés à sa mère. La gorge nouée, elle lui avait alors révélé que ces rêves étaient le signe qu’un grand malheur allait s’abattre sur leur famille. Gary, fier thésard en astrophysique, fidèle adorateur de Descartes et autres cerveaux scientifiques lui avait ri au nez.

— Maman, toutes ces bêtises n’existent pas.

— Mon fils, c’est très sérieux ce que je te raconte, la sorcellerie ça existe…  

— Oui, je sais un jour tu as vu que votre voisin était un sorcier blablabla… Tu sais très bien que je ne crois pas à tout ça.

— Ce n’est pas parce que tu n’y crois pas que ça se tiendra loin de toi, fais très attention mon enfant.

La nuit suivante, Gary rêva de sa grand-mère maternelle, au pied du fromager, il reconnut sa voix parmi le bruissement du vent qui s’engouffrait dans les branches de l’arbre. Elle lui confia qui lui manquait du temps, qu’elle disparaitrait bientôt et qu’elle aurait aimé le serrer une dernière fois dans ses bras, mais que le malin en avait décidé autrement. Sa grand-mère lui demanda alors de veiller à ce que son esprit repose en paix, esprit qu’elle avait fragmenté dans chaque cauris de son collier qui lui avait été volé par la personne de son village qui l’avait assassinée. Il devait retrouver ce collier pour qu’il soit enterré avec sa grand-mère. Pour l’aider dans sa tâche, elle lui montra un des grands masques sculptés dans du bois rouge de Man. Chaque masque avait une fonction bien précise. Celui-ci était le grand masque de la richesse. Le fromager disparut et la voix de son aïeule s’affaiblit pour ne devenir qu’un lointain chuchotement. Gary se réveilla en sursaut, le front en sueur. Il avait rêvé il en était certain.

Pourtant, le lendemain matin sa mère en pleurs lui annonça que sa grand-mère était subitement partie dans la nuit. Sous le choc, Gary ne dit rien du rêve étrange de la veille. Ces songes et cette terrible nouvelle le perturbèrent tellement qu’il ne trouvât la concentration pour travailler. Son sommeil fut également tourmenté par des rêves de feu consumant tout sur son passage. Ce n’est qu’au bout de la troisième nuit qu’il confia enfin ces cauchemars à sa mère. Elle lui révéla que sa grand-mère réclamait justice pour son sang versé et qu’en tant que premier héritier il se devait de l’honorer. Gary qui n’était toujours pas convaincu mit ses illusions nocturnes sur le compte du stress. Il ne quitterait pas le travail, sa copine et Paris pour des mythes. Les rêves persistèrent et malgré les insistances de sa mère, Gary refusait de croire à ces sornettes.

Un matin, Gary fut licencié pour faute grave. Le soir même, il trouva sur la table une lettre de sa copine. Elle le quittait. Il ne restait plus une trace d’elle dans leur appartement. Gary s’effondra. Puis, il comprit. C’était elle, c’était Mamie Yaya qui depuis l’au-delà criait.

L’enterrement de sa grand-mère devait avoir lieu au village dans quatre jours. Gary prit immédiatement un billet pour Abidjan. Arrivé dans la maison de sa grand-mère, il demanda à tout le personnel s’ils avaient trouvé le collier de cauris de sa grand-mère. Personne ne l’avait vu. Gary fouilla alors dans sa chambre et découvrit le grand masque de la richesse qu’il avait vu en songe. Il emporta avec lui et décida de se rendre à Tieny-Siably dans le village où Mamie Yaya devait être enterrée.

Sur le bord de la route près de Bouaflé, il rencontra une petite vendeuse de beignets qui pleurait, car toutes ses friandises avaient failli tomber dans un ravin et qu’en les rattrapant toute la recette du jour était tombée. Pris de compassion, Gary utilisa le grand masque de la richesse. Aussitôt la poche de la gamine se remplit de billets. Elle remercia chaleureusement Gary en lui offrant tous ses beignets.

Gary continua sa traversée. Aux abords du parc de la Marahoué, il croisa un petit singe agonisant, qui peinait à se mouvoir. Gary lui donna un peu d’eau et des beignets. Quelques gorgées d’eau et de bouchées de beignets mirent le petit singe d’aplomb.

Merci, dit le singe en nettoyant les miettes sur sa bouche.

Gary sursauta. Aucun théorème ne pourrait expliquer ce qu’il se produisait. Le petit singe s’exprimait comme un être humain. Il devait être un de ces grands singes dont Mamie Yaya lui parlait petit.

Pour te remercier mon ami, car toi tu m’as aidé quand personne d’autre ne me regardait, voici un grand masque que mon père m’a confié et que son père avant lui lui avait donné. Ce masque te permet de débusquer les sorciers maléfiques et de les tuer, comme cela aucun mal ne te sera fait.

Gary remercia le petit singe et reprit la route de Tieny-Siably.

Au soir, il arriva enfin au village de sa grand-mère. Aussitôt le masque frémit et prit une légère teinte rouge. Plus il s’enfonçait dans le village, plus la couleur s’intensifia. L’objet prit une teinte rouge vif devant la porte d’une maison en contrebas de la route. Un jeune homme du village y habitait. Persuadé d’avoir trouvé l’assassin. Gary déposa le masque devant la porte du suspect et le laissa agir. Le lendemain, le sorcier avait disparu. Gary fouilla sa maison et trouva le collier de cauris de sa grand-mère. Mamie Yaya put enfin reposer en paix.

Personne n’est tombé du Ciel, nul ne peut ignorer l’appel de son ancêtre

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