Me voilà de retour ! Honnêtement je pensais que ma pause serait beaucoup plus longue. J’avais imaginé m’éloigner 4-6 mois, mais finalement l’appel des mots a été plus fort. L’appel des mots ou bien l’appel de l’effort parce qu’en vérité c’est le sujet du jour. J’avais envie de vous parler de souffrance. Alors je ne parle pas de souffrance artistique, mais bien de souffrance à produire.
Je vous préviens cela fait un moment que je n’ai pas écrit d’articles. Et puis, ce post n’est pas vraiment un article, mais plutôt des propos totalement décousus. Un petit billet d’humeur en somme.
Vous le savez qu’on vit dans un monde où mine de rien l’effort, le travail la souffrance, les sacrifices sont énormément valorisés. Et pour être totalement honnête avec vous, je fais partie de cette team « no pain no gain ». Rapporté à l’écriture c’est aussi simple que ça si tu n’écris pas, ce livre que tu rêves tant d’écrire n’existera pas. Et oui malheureusement Elon Musk ou Jeff Bezos n’a pas encore inventé un logiciel une appli qui nous permettraient d’écrire des livres par la seule pensée. Il faut donc se mettre à l’action pour matérialiser nos rêves et nos désirs, et ce dans tous les domaines.
Moi j’ai un rapport particulier à l’effort. Je n’ai jamais réellement aimé souffrir. D’ailleurs qui aime ça ? Personne, il me semble ! Le cerveau est même programmé pour aimer la stabilité et éviter toute sorte d’activités qui le mettraient en difficulté. J’ai eu un parcours scolaire plutôt linéaire où je n’ai jamais réellement travaillé pour obtenir des notes correctes sauf une année où je me suis rétamée. Et tout au long de ces années, je n’ai finalement été qu’une élève médiocre qui n’exploitait pas du tout le maximum. J’ai toujours eu du potentiel. « a du potentiel », « devrait faire plus d’efforts », « doit travailler plus » étaient le genre de remarques qu’on pouvait lire sur mes bulletins. Cette année, je viens d’avoir 30 ans et je n’ai clairement plus envie de vivre comme cela. Je n’ai plus envie d’avoir uniquement du potentiel, je veux donner le meilleur de moi-même pour obtenir le meilleur. Si vous êtes allergique à tout ce qui est développement personnel vous allez détester ce billet d’humeur.
Alors pour la fille que je suis un peu fainéante et procrastinatrice sur les bords, charbonner comme on dit chez nous se révèle être quelque chose de douloureux. Pourquoi ? Parce que je dois puiser au plus profond de moi la force pour opérer les changements qui me permettront d’atteindre mes objectifs. Je n’ai jamais été organisée, je ne me suis jamais tué à la tâche. J’étais apte à instaurer des routines et à m’en défaire aussitôt. L’effort j’y était complètement intolérante. Mais aujourd’hui, j’ai envie de changer d’angle d’attaque. Et là je vais vous parler d’un thème qui en débecte plus d’un : la fameuse zone de confort. Si on devait résumer mes 30 ans d’existence, je pense qu’on ne pourrait pas mieux me décrire. J’étais littéralement cette fille qui appréciait sa zone de confort. Je n’aimais pas avoir mal, avoir peur, être brusquée. Pour moi, l’existence ne pouvait se résumer à la souffrance. (Je ne suis pas venu ici pour souffrir OK !) Pour moi écrire n’est pas une corvée, mais on ne va pas se mentir écrire un roman est un travail de longue haleine et fastidieux. À côté de ça, je devais également gérer le blog, le peu d’activité sur les réseaux sociaux, etc. D’ailleurs, je me suis demandé plusieurs fois comment faisaient les créateurs de contenu présents sur tous les fronts : blog, YouTube, podcast, réseaux sociaux tout en écrivant des romans de 100 000 mots tous les 6 mois. Clairement, j’étais admirative parce qu’avec les mêmes 24 h dans une journée, j’étais incapable de produire autant. Je ne sais pas si j’en suis encore capable même aujourd’hui, mais sincèrement j’y travaille. Et c’est tout l’objet de ce mini article.
Donc depuis quelque temps je m’évertue à faire plus d’efforts, à écrire plus, à produire plus. Et je dois vous avouer que ça me fait du bien. Pourquoi ? Parce que j’ai l’impression de m’être réveillée d’une inertie physique et psychique. J’ai l’impression de revivre et de redécouvrir des émotions et des sensations comme si j’avais été plongée dans le coma pendant de longues années. Mais ce qui a changé c’est qu’aujourd’hui j’ai une véritable raison qui vaut la peine que je me batte et que je fasse des efforts. Je veux que mes projets avancent et je n’ai d’autre choix que de travailler réellement pour la toute première fois de ma vie. Mais la récompense à la clé dépassera toutes les épreuves que j’aurais endurées. Alors c’est ma façon de penser aujourd’hui. Vous découvrirez assez rapidement que je me remets constamment en question. Alors on n’est pas à l’abri que l’an prochain je change d’avis, malgré tout j’ai envie de laisser une chance à l’effort, au goût du travail. Juste pour une fois apprendre à me dépasser, à suer à m’en faire gerber. Peut-être même jusqu’au burn-out, mais faire quelque chose.
Alors à quelle sauce ai-je décidé d’être mangée à présent ?
Quand je vous disais que ce billet serait du développement personnel pur et dur, je ne vous mentais pas c’est carrément le sujet. Depuis quelques semaines déjà, je teste le fameux miracle Morning. Le but est d’expérimenter différentes routines pour trouver celle qui me convient afin d’avancer dans mes projets. J’écris le matin, j’écris sur la pause déjeuner quand je suis en télétravail. J’écris le soir. J’essaye d’écrire à chaque fois que j’ai du temps libre. J’ai réduit drastiquement certaines de mes activités superficielles pour me concentrer sur mes projets d’écriture. Pour le moment, ça me convient, mais j’ai envie de passer à la vitesse supérieure. Je veux me dépenser. Je veux faire baver le stylo. Je veux souffrir (écris comme ça, ça fait vraiment taré). Je veux augmenter ma charge de travail pour repousser mes limites. Alors cette année sur un coup de tête (parce que j’ai pris cette décision, il y a genre 2 semaines), j’ai décidé de participer à ce fameux Nanowrimo qui me terrifiait tant les éditions précédentes. J’ai envie de réussir ce challenge et me prouver que je suis totalement apte à le relever. 50 000 mots en 1 mois c’est du jamais vu pour moi, même lorsque j’étais au chômage. Le défi commence lundi matin et j’ai hâte de commencer. Ensuite, je prévois de reprendre un rythme de publication pour le blog parce que cette année, je l’ai clairement laissé en jachère. Puis, bien sûr publier en auto-édition : mon objectif pour 2022 que je me jure cette fois de tenir.
Voilà je vous ai tout dit sur mes nouvelles ambitions. Et vous, quel est votre rapport à l’effort, au travail ? Dîtes-moi tout en commentaires c’est dans la divergence d’opinions qu’on s’élève.
Crédit photo : Walther Nunez sur Unsplash
Bon courage pour ta souffrance à venir ^^ C’est sûr que parfois, il faut se forcer un peu (beaucoup ?) avant de trouver un rythme qui nous convient. Je l’ai testé sur le sport avec succès, à voir si j’arrive à l’appliquer sur d’autres projets / envies ! Dans le même thème, tu peux lire « The one thing : passez à l’essentiel » de Gary Keller
A ton stylo !
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Merci Lorraine pour ce témoignage ! J’aimerais également l’appliquer au sport. Pour le moment je n’ai toujours pas trouvé la formule parfaite, mais je creuse.
Merci pour la recommandation, il me semble que Jupiter Phaeton aime énormément ce livre. Je me le note pour ma prochaine lecture ! Belle journée !
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Salut!
C’est plus un article « coup de pied au cul » que développement personnel. Je m’en suis dressée dans mon lit, en zlip, le drap flottant comme une cape en me rappelant que cette année, je m’étais donnée des objectifs de passer de 1000 à 2000 mots par jours et que cela fait plusieurs mois que ça retombe. Haut les cœurs ! Merci pour ce billet et courage à toi pour le grand concours ! Tu peux le faire!
R.B
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Ahaha merci merci ! Bon courage à toi aussi pour ce nouveau challenge ! ça va être très dur, mais j’ai hâte de me prouver que j’en suis capable.
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Quand j’ai fait le test pour connaître mes messages contraignants, « fais des efforts » est arrivé en bonne position. Et pourtant, un peu comme toi, des efforts, j’en fais peu. Je n’ai jamais eu besoin de travailler beaucoup pour avoir des notes acceptables. Donc j’ai eu des mentions « assez bien » toute ma scolarité (enfin, à ceci près qu’il m’a fallu 3 ans de Licence pour avoir des 18 et des 19 et finalement comprendre qu’on me demandais pas de réfléchir mais de recracher mon cours pour prouver que j’avais retenu comment réfléchir). Mais enfin tout ça pour dire que je comprends ce que tu veux dire quand tu ne veux pas rester la fille avec « du potentiel ». Souvent je me dis que je ne m’exploite pas du tout et que je pourrais faire plus. Puis ensuite je me dis que je ne suis pas à la hauteur de mes ambitions et que je resterais sans doute médiocre toute ma vie… y a du boulot !
J’avais aussi prévu de tester le Nano et puis finalement je ne vais pas le faire car je rentre en phase de correction de Roman 2 et que je lui donne la priorité (sans compte que j’ai quand même des horaires de merde du coup pour étaler harmonieusement l’écriture c’est compliqué) (puis bon, j’ai pas besoin de savoir si je peux écrire 50 000 mots par mois vu que je l’ai fait 3 mois de suite pour écrire le premier jet de Roman 2 donc hauts les cœurs ! En revanche, faire le Nano m’aurait permis de me lancer sans peur, pour le fun du défi, dans un projet Jeunesse très différent ce que je fais d’habitude. Mais du coup ça sera pour l’année prochaine. Peut-être. Bon courage, en tout cas !
Le Nano, si ça peut te rassurer, je trouve pas ça si dur ! Écrire 1 667 mots par jour c’est quand même pas la mort ! (Je dis ça et, si tu vas sur mon blog aux journaux d’écriture, tu verras que j’étais pas du tout sûre de réussir en me lançant xP donc je te le dis avec d’autant plus de facilité que j’ai découvert, au contraire de mes appréhensions, que 1 667 mots par jour c’est pas la mort (mais il faut se détacher de ça, justement)).
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