Dans les petits papiers de…Laura

Cette semaine, j’ai eu l’opportunité d’interviewer Laura P. Sikorski, autrice dont j’ai eu un coup de coeur pour sa romance sur la plateforme d’écriture Fyctia.

Maintenant je laisse la parole à Laura !

Laura P. Sikorski
1. Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour à toutes et tous ! Je m’appelle Laura P. Sikorski, je suis née à Nantes au milieu des années 90. J’y ai suivi des études de Lettres, et après quelques pérégrinations professionnelles – j’ai été prof, bibliothécaire et rédactrice, entre autres ! — je suis aujourd’hui autrice à temps plein. J’écris essentiellement de la jeunesse, et des nouvelles dans les genres de l’imaginaire. Mais en ce moment, je m’essaie également à la romance, via la plateforme Fyctia.

2. Pourquoi écris-tu ?

Difficile à dire. L’écriture m’a toujours accompagnée. Ça fait cliché, mais dès que j’ai pu tenir un stylo, j’ai imaginé des histoires. Au lycée, ça s’est un peu essoufflé, puis j’ai repris la plume au début de mes études et depuis ça ne m’a plus quittée. J’imagine que c’est une sorte de soupape de décompression pour moi, une sorte de safe-place qui me permet d’évacuer les trop-pleins (et il y en a !).

3. Parle-nous de ta première fois ! De ta première histoire ou de tes premiers écrits ?

Le premier récit dont je me souviens, c’est l’histoire d’un jeune robot, qui vivait dans un monde de robots, avec toute sa famille. Aucun souvenir en revanche de ses aventures ! À l’époque, c’était sous forme de BD ! Mais très vite, j’ai abandonné le dessin (ça prenait trop de temps !) et conservé seulement l’écriture. Mon adolescence a été marquée par l’écriture sur des Skyblogs (#dinosaure), j’écrivais du fantastique… et des fanfictions Pokémon !

4. Quand as-tu décidé de te mettre à écrire ?

Je m’y suis mise sérieusement lors de ma dernière année d’étude. Vers 2016, je crois. Je me suis inscrite sur un forum d’écriture avec dans l’idée de me faire publier. À l’époque, j’écrivais exclusivement des nouvelles.

5. Comment tes proches ont-ils réagi ?

Très bien ! Mon père a fait de la bande dessinée dans sa jeunesse, donc mon projet n’a surpris personne, et tout le monde m’a toujours soutenue.

6. Tu es principalement connue pour être une autrice jeunesse ? Pourquoi t’adresser au jeune public ?

Je vais être honnête, au départ, c’est un pur hasard ! J’avais publié quelques nouvelles chez de tout petits éditeurs quand j’ai participé à la première édition du concours Émergences organisé par la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse… dont j’ai été lauréate ! J’y ai (re)découvert la littérature jeunesse (à ce moment-là, je n’en lisais pas du tout) et tout son écosystème, et je m’y suis sentie bien. Donc j’ai décidé de rester ! Maintenant, j’avais les contacts, donc c’était aussi plus facile. Écrire pour la jeunesse, c’est un challenge constant. C’est un public exigeant, il faut des enjeux forts et des personnages bien campés, tu ne peux pas te contenter d’avoir juste une belle plume et deux-trois trucs à dire ! Et puis, sincèrement : c’est le meilleur public. Les rencontres avec elles et eux sont toujours un plaisir, et on ne s’ennuie jamais.

7. Comment arrives-tu à concilier ces vies multiples ? (vie pro, perso, engagement associatif, hobbies,…)

Franchement, ça n’est pas toujours facile. Comme beaucoup de professions indépendantes, c’est un métier très instable. Pendant 6 mois, tu cours après les deadlines et puis les quelques mois suivants c’est le calme plat, et tu te demandes comment tu vas payer ton loyer. Je suis également investie dans deux associations (La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, et Diveka) donc ça peut vite faire beaucoup. En sachant poser ses limites et avec une bonne organisation, on s’en sort la plupart du temps !

8. Tes indispensables à ta routine créative (un rituel, une musique, un plat…)

De ce côté-là, je ne suis pas très fun : j’écris à mon bureau, chez moi, sur des horaires classiques de travail, avec parfois un fond musical (mais toujours sans paroles !). Finalement, il n’y a que ma consommation de café qui varie : elle augmente conséquemment à l’approche des dates de rendus.

9. D’où te vient ton inspiration ? Quelles sont tes influences ?

Je n’aime pas trop la question de l’inspiration, car je ne sais jamais trop quoi répondre ! Côté influences, je suis un peu touche-à-tout. Je lis un peu tous les genres, des classiques, de la jeunesse, de la SFFF et j’essaie au maximum de varier pour sortir un peu de la littérature francophone et anglophone. Je regarde aussi beaucoup de films et de séries, de la même façon dans un peu tous les styles. Je m’intéresse également aux jeux de société et, dans une bien moindre mesure, aux jeux vidéo. Quand j’écris, je m’inspire de tout ça, et évidemment de mes expériences personnelles, et de la vie en générale. J’aime beaucoup mélanger des éléments de culture classique avec des éléments pop, ça crée des décalages et des échos que je trouve intéressants à exploiter. 

10. Et au contraire, si tu as connu des pannes d’écriture ? Comment t’en es-tu sorti ? Quels sont tes tips pour pallier ce problème ?

J’en ai connu, et jusqu’à présent je n’ai pas trouvé d’autres solutions que : faire une pause, recharger les batteries. Bon, quand il y a une deadline, évidemment, c’est compliqué mais pour moi c’est la seule façon ! La créativité, ça peut s’épuiser, donc il faut savoir la ménager.

11. As-tu des thèmes, genres de prédilection qui reviennent fréquemment ?

J’aime beaucoup les fortes amitiés et les jeux de mots pas toujours heureux. J’ai sans doute des obsessions, mais je ne les ai pas encore tout à fait identifiées !

12. Quel est THE conseil que tu aurais aimé avoir à tes débuts ?

J’ai eu la chance, grâce à mon parcours, de recevoir beaucoup de conseils dès le début de ma carrière. Mais celui qui me parle le plus est sans doute celui-là : les conseils ne sont que des conseils. L’important c’est de se connaître et de trouver ce qui marche pour soi.

13. Quelles ont été tes principales difficultés dans l’écriture, la publication de livre, la promotion ? Et comment les as-tu surmontées ?

Transformer l’essai après mon premier roman Tête-de-Mule veut devenir chevalière. Aujourd’hui, si je vis de l’écriture, c’est grâce à des contrats de commandes (Disparition dans la toundra et la série Aventures au refuge en collaboration avec la SPA en font partie, mais j’en écris également d’autres sous un pseudo différent). Mon objectif maintenant, c’est de faire publier un autre roman de « création originale ». Je n’ai donc pas encore surmonté cette difficulté, mais j’ai récemment reçu une bourse d’écriture du CNL pour l’un de mes projets perso, donc peut-être que la clef sera là ?

14. Quel est ton crush littéraire ou culturel (art, films, série, musique) de tous les temps ?

Mon classement est assez mouvant. Mais généralement, dans les premières places on retrouve Les Liaisons dangereuses et Annie Ernaux.

Et parce que j’adore ce jeu et je ne m’en lasse jamais « tu préfères quoi ? » :

1. Tu préfères la littérature contemporaine ou la littérature classique ?

Hm. Je dirais contemporaine, mais ça ne se joue pas à grand-chose.

2. Tu préfères écrire une histoire médiocre qui se vend à 1 000 000 d’exemplaires ou une histoire parfaite mais qui n’est vendue qu’à 10 personnes ?

Une histoire médiocre ! Car je pourrais continuer à en écrire d’autres. Si j’écris une histoire parfaite, il me reste quoi à faire ensuite ?!

3. Tu préfères ne plus écrire d’histoires ou ne plus en lire du tout ?

Ah ! Tu es dure ! Bon, puisqu’il faut choisir : ne plus en écrire. Ça me laissera plus de temps pour en lire.

4. Tu préfères mourir vieille mais sans avoir vendu un seul livre ou tu préfères mourir jeune fauchée en pleine gloire ?

Il faut que je meure vieille, sinon ma PAL ne descendra jamais !

5. Le mot de la fin. Ton actualité ?

Merci beaucoup de m’avoir accueillie sur ton blog !

Côté actu, un nouvel opus des Aventures au refuge est sorti en début d’année. Il raconte l’histoire d’Éclair, un poulain né au refuge qui n’accueille pas la nouvelle d’une possible adoption d’un très bon œil. Je n’aurai pas d’autre sortie cette année, à l’exception d’une nouvelle de SF dans une anthologie chez Flatland.

Je bûche désormais sur un roman ado qui sera une fresque familiale et historique dans la Pologne de la fin du XIXe siècle, et sur ma comédie romantique Pacsés au premier regard, dispo sur Fyctia. J’ai aussi dans mes tiroirs des romans juniors (8-12 ans) qui cherchent ou chercheront bientôt des maisons d’édition. Bref, je suis bien occupée !

Je remercie chaleureusement Laura d’avoir pris le temps de répondre à toutes mes questions et d’avoir livré cette belle interview.

Vous pouvez continuer de la suivre sur son compte instagram. Et surtout je vous recommande de jeter un coup d’oeil sur sa comédie romantique Pacsés au premier regard.

Vous écrivez et vous souhaitez vous aussi répondre à mes questions et livrer votre témoignage ? Contactez-moi vite, je serai ravie de vous donner la plume.

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