#defi30joursecriture : Défi n°19

J’avais bien aimé l’idée du défi du jour 12 où il fallait décrire un personnage ayant le même nom que le saint du jour. Je voulais rester dans cette logique de défi autour de la construction du personnage.

Défi du jour : Créer un personnage que l’on n’aimerait pas rencontrer

Je me suis dit que ça serait drôle de devoir imaginer un personnage que l’on n’aimerait pas rencontrer dans notre vie. Ce défi peut être pris sous plusieurs angles. On peut effectivement décrire un antagoniste abject, cruel et qui fait terriblement peur du style de Freddy Kruger (le mec m’a traumatisé pendant des années). Ou bien il peut s’agir d’un personnage que l’on peut rencontrer dans le quotidien, mais complètement antipathique avec un caractère de merde. Ou encore un type qui est un héros et qui est censé être aimé de tout le monde et que vous trouvez insupportable genre Captain America. Bref, il y a plusieurs pistes à suivre pour créer ce fameux personnage que l’on n’aimerait pas rencontrer. C’est d’ailleurs un défi très subjectif.

Pourquoi ce défi est-il intéressant ?

Il est intéressant parce qu’il permet de se concentrer sur la description et donc l’introduction d’un nouveau personnage.

Ci-dessous les règles de ce défi :

  • Relever ce défi avant 23 h 59
  • Partager sa contribution en postant en commentaire le lien de son texte ou en postant sur les réseaux sociaux avec le hashtag #defi30joursecriture. N’hésitez pas non plus à faire part de vos impressions sur le défi du jour en commentaires et/ou sur les réseaux sociaux.
  • Pas de restriction de mots
  • Pas de restriction de temps non plus, si ce n’est la journée, par exemple votre texte ne doit pas être écrit en trente minutes.

Bien sûr, je posterais ma description dans la journée.

Voilà, bon courage pour ce 19e défi, j’ai hâte de lire les portraits des personnages de vos cauchemars.

 Si vous avez besoin d’idée vous pouvez lire mon article sur comment créer un bon méchant rédigé par Laeelo parce que moi je suis une flipette et j’ai pas l’habitude des bons gros méchants.

Et vous, quel personnage n’aimeriez-vous surtout pas croiser dans votre vie ?

Lire la contribution de Lucyle

Lire la contribution de Celvie

Ma contribution

Pour la petite info, j’ai beaucoup d’histoires qui tournent autour du monde du travail, de l’entreprise parce que je trouve très sincèrement que c’est un univers anxiogène et néfaste au nom d’une idéologie capitaliste (productivité, rentabilité, toussa toussa). C’est un thème qui reviendra assez je pense au cours des mes récits. Et oui, on peut trouver de vrais méchants dans le sacro-saint monde de l’entreprise.

Bonne lecture !

Ma poitrine tambourine. Mes entrailles se tordent. La sueur qui dégouline et une irrépressible envie de vomir me saisit. J’ai mal, très mal rien qu’à l’idée de le revoir. Je me lève douloureusement retenu par ses draps que je ne veux pas quitter. Je me trouve bien trop fébrile pour de nouveau l’affronter. Fuir, si seulement je pouvais. Captif de cette frénésie capitaliste qu’est le monde de l’entreprise, je n’ai d’autre choix que de me résigner, accepter mon triste sort : celui d’être dirigé par un être qui souhaite ma mort. La démarche flageolante, je peine à me tenir debout contemplant mon reflet apeuré et creusé par les cernes qui me supplie de retourner me coucher.

J’ai le dos légèrement arrondi comme si tous les problèmes du monde pesaient sur mes épaules. Et ça il ne l’a jamais supporté. Il me répétait sans cesse quand le reste du monde bouchait ses oreilles que si le mot victime avait eu un visage ce serait le mien. « Ton jumeau », se moquait-il. « Il aurait ces mêmes yeux hébétés, ces mêmes lèvres tremblotantes, cette même allure de perdant », me lançait-il, le regard dédaigneux. Les jours où les chiffres étaient mauvais et qu’il devait rendre des comptes, il s’assurait de me le faire payer. Puis, quand ça allait bien je payais également de telle sorte qu’en cinq ans je n’avais ni répit ni sous.

Il y a six mois après avoir sondé mon être et trouvé le peu de courage qui me restait pour claquer la porte de cette entreprise, je suis parti. Libéré, j’ai respiré de nouveau. Puis, la semaine dernière, l’annonce est tombée comme un couperet. Un nouveau boss. Lui. Mon cauchemar. Il n’a pas résisté à l’envie de venir me hanter. Alors quand il s’est présenté devant mon bureau, j’ai tout rendu à ses pieds.

Sinon, je vous invite à rentrer dans mes petits papiers pour recevoir ma newsletter mensuelle et recevoir gratuitement ma nouvelle Une Envie d’Espresso à 5 Euros qui fait partie de mon recueil de nouvelles Si J’avais Su.

Traitement en cours…
Terminé ! Vous figurez dans la liste.

7 réflexions sur “#defi30joursecriture : Défi n°19

  1. En reprenant le défi sur mon blog je remarque que j’étais complétement passé à côté de ton texte ! Honte sur toi Maurice ! Le monde de l’entreprise peut être très effrayant et un boss tyrannique n’a rien de sexy ! Très beau texte qui prend au tripes ! Merci du partage !

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