Cela faisait plus de dix ans que L’Alchimiste trônait dans ma pile à lire (ma fameuse PAL). La première fois que j’ai entendu parler de ce roman, c’était à l’époque de la prépa. Une amie m’en avait parlé comme d’un livre marquant, presque initiatique. Quelques années plus tard, une ancienne collègue, grande lectrice avec qui j’échangeais souvent, me disait le relire tous les dix ans depuis ses 16 ans.
Malgré tout, ce roman restait sur ma liste, sans que je ne saute jamais le pas.
Jusqu’à ce jour.
Une balade, une boîte à livres, un signe
Un midi, en télétravail, j’avais le moral en berne. Comme souvent dans ces moments-là, je décide d’aller marcher pour m’aérer l’esprit. Près de chez moi, il y a une petite boîte à livres où j’aime parfois farfouiller. Ce jour-là, une intuition me dit : “Va voir.” Mais j’avais la flemme. Traverser la rue pour ça ? Non merci.
Je continue donc ma balade. Au retour, je prends un autre chemin et par hasard (ou signe ?) je me retrouve du bon côté du trottoir. Je décide de jeter un œil dans la boîte. Et là, bim. Un petit exemplaire usé de L’Alchimiste m’attendait, coincé entre des manuels scolaires et des romans en tamoul. Couverture écornée, pages jaunies… Il avait vécu. Et c’est ce qui m’a plu. Je l’ai pris. Pas une seconde d’hésitation. Et je me suis dit : « C’est maintenant. S’il est là c’est que je dois le lire maintenant. »
Je crois profondément aux signes et au timing. Et je suis persuadée que si ce livre m’était tombé entre les mains un an plus tôt, il n’aurait pas eu le même impact.
Un voyage initiatique
Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce best-seller : L’Alchimiste raconte l’histoire de Santiago, un jeune berger andalou qui part en Égypte à la recherche d’un trésor enfoui près des pyramides. Mais ce voyage est avant tout intérieur : chaque rencontre, chaque épreuve est une leçon de vie.
À mon tour, j’en ai tiré 7 enseignements essentiels, qui résonnent particulièrement dans mon parcours actuel.
1. On connaît sa “légende personnelle” dès l’enfance
Dans le roman, Paulo Coelho appelle “légende personnelle” ce qu’on pourrait résumer à notre mission de vie. Enfant, on agit par pur plaisir, sans contraintes financières ni peur du regard des autres. On ose, on crée, on rêve sans limites.Je crois profondément que nos inclinations naturelles se révèlent tôt. Je me souviens avoir écrit mon premier “roman” à 6 ans, imaginant déjà des intrigues sombres (j’avais intitulé mon histoire Trahisons…). L’écriture a toujours fait partie de moi, bien avant que je prenne conscience de ce qu’était une vocation.
Si tu te sens perdu, demande-toi : qu’aimais-tu faire quand tu étais enfant ? C’est un conseil que je donne régulièrement à mes potes.
2. Le regard des autres peut être une prison
Un rappel simple, mais ô combien nécessaire : le jugement d’autrui nous freine. Combien de projets ai-je laissés tomber par peur du qu’en-dira-t-on ? Pourtant, personne ne vit ta vie à ta place. S’émanciper de ce regard demande du courage, mais c’est une étape essentielle pour mener une vie alignée.
3. Écouter son cœur… vraiment
Nous vivons dans une époque où tout est noté, commenté, recommandé. Avant de faire le moindre choix, on consulte des avis, des étoiles, des algorithmes. On a perdu l’habitude de s’écouter. Ce livre m’a poussée à revenir à mon intuition. Parfois, suivre une impulsion, prendre un chemin de balade différent, entrer dans un resto au hasard, changer de projet peut mener à de grandes découvertes. Par exemple, je suis en plein changement alimentaire. Pour des questions de santé j’évite le gluten et les produits laitiers. Pendant une marche digestive, j’emprunte un chemin différent et là je tombe sur un petit resto caribéen sans gluten et sans lactose.
4. Le monde reflète notre état intérieur
Voir le verre à moitié vide ou à moitié plein ? C’est une question de perception. Dans L’Alchimiste, Santiago se fait voler. Au lieu de sombrer, il choisit de voir cette épreuve comme un chapitre de son aventure. Le monde est un miroir : il reflète notre manière de le regarder. On ne peut pas changer les circonstances, mais nous pouvons choisir comment nous y réagissons.
5. Une bénédiction peut devenir un fardeau si on n’est pas prêt
Ce point m’a particulièrement marquée. Parfois, recevoir ce que l’on désire : le succès, la richesse, la célébrité, trop tôt ou sans préparation peut être destructeur.
Une parfaite illustration pour comprendre ce point : une entreprise en hypercroissance sans structure solide peut s’effondrer. De même, une personne qui connaît la notoriété avant d’avoir construit un équilibre intérieur peut en souffrir.
C’est une invitation à avancer pas à pas, à se préparer intérieurement avant d’accueillir nos “bénédictions”.
6. L’amour ne doit pas te freiner
Dans le livre, Coelho insiste : l’amour véritable soutient ta quête, il ne l’entrave pas. Et ça vaut pour l’amour romantique, mais aussi familial et amical.
Coelho parle de l’homme avec un petit h et c’est clairement un point qui m’a fait tiquer. Dans L’Alchimiste, les personnages féminins n’ont pas la même profondeur…à part être l’intérêt amoureux de Santiago. Elles n’ont pas réellement de rêve.
7. Ne pas craindre l’avenir d’un amour quand on poursuit ses rêves
Quand on suit sa légende personnelle, il est inutile de vouloir tout contrôler. L’amour qui est juste reviendra. Et si ce n’est pas le cas, cette relation aura quand même été une étape précieuse et enrichissante
Pourquoi ce livre m’a parlé ?
Parce qu’il est arrivé pile au bon moment. Parce qu’il résonne avec mon rêve actuel : vivre de ma passion de l’écriture et avec mes questionnements et mes doutes. Et parce qu’il me rappelle que tout est une question de signes et de timing.
Si toi aussi, tu as un livre qui traîne dans ta PAL depuis des années, prends ça comme un signe : peut-être que le bon moment est maintenant.
Et toi ?
Quel livre a changé ta vie ? Partage ton coup de cœur en commentaire, j’adorerais découvrir tes lectures marquantes.
